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Faux bureau de recouvrement... vraie arnaque !

Publié mar. 03 décembre 2019
Vous avez reçu une lettre, un e-mail ou un appel d’un bureau de recouvrement sans savoir pour quelle raison ? Vous n’êtes pas le seul.

L'Inspection économique du SPF Economie est submergée de signalements relatifs à de faux bureaux de recouvrement, qui mettent les consommateurs sous pression de manière agressive pour qu’ils paient de prétendues dettes.

En 2018, l’Inspection économique a reçu 849 signalements relatifs à de faux bureaux de recouvrement. Pour les huit premiers mois de 2019, elle en a déjà reçu plus de 1.900, soit plus du double par rapport à l'année précédente. Dans 240 de ces signalements, les plaignants ont indiqué avoir subi un préjudice financier, pour un total de près de 150.000 euros.

Comment procèdent ces escrocs ?

Les faux bureaux de recouvrement opèrent généralement de la même façon. Des consommateurs qui ne se doutent de rien sont contactés par téléphone, mail ou courrier pour, par exemple, la location d’une maison, un voyage bon marché, des réductions pour des produits ou la perception de prétendues dettes fiscales.
 
Bien souvent, aucun contrat n’est conclu : les consommateurs ont simplement accepté de recevoir de la documentation et n'ont en aucun cas souscrit à l’offre. Parfois, les consommateurs n’ont même pas été contactés, il s’agit donc d’un contrat inventé de toutes pièces.
 
Et pourtant, les escrocs appellent les consommateurs des mois ou des années plus tard pour leur rappeler une facture impayée qui s’élève entre-temps à plusieurs centaines d’euros. Ces bureaux harcèlent ainsi les consommateurs par téléphone ou par e-mail et les pressent de payer, sans même tenir compte des justifications de leurs interlocuteurs concernant ces sommes réclamées à tort. Il ressort des signalements que le comportement des escrocs est de plus en plus agressif et intimidant au fil des échanges, et qu’ils menacent même d’utiliser des compétences qu’ils n’ont pas, comme le recours à des huissiers ou à une saisie.
« Une inconnue m’a téléphoné pour me signaler qu’une facture impayée devait être réglée dans les trois jours. Sans réaction de ma part, le dossier serait transmis à un huissier. Le montant initialement dû était de 100 euros, mais il se chiffrait aujourd’hui à 481 euros en raison de toutes sortes de frais administratifs. Elle ne m’écoutait pas lorsque je lui disais que je ne connaissais pas l’entreprise créancière et que je n’avais rien acheté ».Karin (nom d'emprunt)

Que faire si vous êtes contacté ?

  • Vérifiez d’abord si vous connaissez l’entreprise ou si vous y avez une dette à régler.
  • Un bureau de recouvrement doit toujours être enregistré auprès du SPF Economie avant de pouvoir exercer ses activités. Vérifiez ici si c'est bien le cas.
  • Si le bureau de recouvrement n’est pas enregistré auprès du SPF Economie, ne payez surtout pas la facture, même s’il menace de vous imputer des frais administratifs élevés, de vous envoyer des huissiers ou de prendre d’autres mesures. Ne vous laissez pas intimider !
  • Raccrochez le téléphone si le bureau de recouvrement vous appelle sans cesse. Si vous recevez des e-mails ou des lettres, contestez-les de préférence par e-mail avec accusé de réception ou par courrier recommandé dans lequel vous exposez tous vos arguments. Vous trouverez un modèle de courrier sur notre site web.
  • Sachez qu’une saisie n’est possible que par l’intermédiaire d’un huissier, et non directement par un bureau de recouvrement. La saisie de biens mobiliers n’est possible qu’après signification ou notification d’une contrainte par un huissier à votre domicile. Ces documents ne sont jamais envoyés par e-mail.

Vous avez déjà payé ?

  • Informez-en votre banque le plus rapidement possible.
  • Signalez les faux bureaux de recouvrement via pointdecontact.belgique.be (scénario « Facture / demande de paiement / paiement, puis « Lettre de mise en demeure d'une agence de recouvrement/avocat/huissier de justice »). A la fin de votre signalement, vous recevrez immédiatement un avis et des informations sur les démarches à entreprendre ainsi que les coordonnées des organismes pouvant vous aider.
  • Faites une déposition auprès de votre bureau de police locale.
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